La phase de recherches (2)
Ce n’est pas suffisant de s’immerger dans sa passion jusqu’à plus soif, en se documentant sur des sujets aussi divers que les techniques d’infiltration des ninjas ou sur l’obsession toute nippone des culottes blanches des schoolgirls.
Encore faut-il prendre des notes. Ce que vous voyez, sur cette photo, finalement, c’est le livre à l’état brut, sans l’emballage du style. Le contenu, c’est le cadeau sur lequel le lecteur doit se jeter, en oubliant complètement l’empaquetage (la forme essai, ce genre littéraire qui fait peur car il est connoté «universitaire», «compliqué») pour jouir sans entrave du contenu, lire en voyageant et en se divertissant. Toute la difficulté de l’écriture tiendra d’ailleurs à faire oublier cet emballage…
Ces carnets, griffonnés à la bibliothèque de la Maison de la culture du Japon, dans les transports en commun ou au milieu de mes livres, sont bleuis, noircis, verdis, rougis de citations, de commentaires, de questionnements, de morceaux de paragraphes (pour «test rédactionnel»)… Je les relis, les annote, les médite jusqu’à ce que mes recherches finissent par atteindre ce point critique où j’ai le choix entre écrire un essai ou une encyclopédie.
Il est alors temps de m’enchaîner à mon clavier…