De Litteris

28-1-2011

La chute de Troie

Peter Ackroyd - Traduit par Bernard Turle - Editions Philippe Rey - Grande Bretagne

Sophia Chrysanthis (joli nom de personnage où se mêle la sagesse et un personnage relié à la légende de l’enlèvement de Perséphone) ne rêvait certainement pas d’un pareil mari : Heinrich Obermann, archéologue fantaisiste (largement inspiré d’Heinrich Schliemann), persuadé d’avoir retrouve le palais d’Ithaque et surtout les ruines de Troie, la première des cités humaines, le berceau de l’humanité.

Poussée par ces parents, elle suit malgré tout son nouvel époux à Hissarlik, sur le terrain de fouilles et observe, fascinée et circonspecte, ses méthodes de travail : car Obermann carbure à l’imagination. C’est en récitant vers d’Homère et invocations aux dieux anciens qu’il parvient, à l’intuition, en rêvant, à retrouver des ruines dans lesquelles il réinvente le palais de Priam. Mais cet Ulysse des temps modernes peut aussi se révéler aussi fourbe que son ancêtre aux milles ruses…

Ce roman érudit m’a séduite par sa langue et son atmosphère, aussi aride que les vers de l’Iliade : on se laisse aisément entraîner dans le tourbillon fantasque d’Obermann et par ses paroles ailées et homérique. On s’amuse à retrouver, dans ses doctes délires, les grandes figures et passages chantés par l’aède, tout en découvrant les contraintes scientifiques, physiques et géopolitiques rencontrées par l’archéologie au XIXe siècle.

Un petit roman passionnant !

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